Cinq enjeux majeurs en cohérence avec le contexte extérieur

Les enjeux émergent de la confrontation entre l’horizon 2030 souhaité et l’état des lieux de l’existant. Il s’agit de valoriser les diverses dynamiques (économiques, démographiques…) en maitrisant les pressions qui peuvent les accompagner (sur le foncier notamment), mobiliser les moyens nécessaires pour ne pas être seulement un territoire qui croît, mais plutôt un territoire qui se développe. Il convient de transformer l’action publique pour couvrir les besoins des habitants en maintenant les équilibres.

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L’accès aux services en milieu rural

La France a développé, sur son territoire, un réseau dense de services publics dont la carte reste principalement le reflet de préoccupations nationales. Cependant, comme les autres pays européens, elle doit adapter cette offre de services publics à des évolutions démographiques différenciées selon les régions, et saisir les opportunités d’amélioration du service et de gains d’efficience permises par la révolution numérique.

L’égalité d’accès aux services en milieu rural est un enjeu fort, cela suppose d’identifier les freins pour les lever.

Un constat lucide

Certains services publics, comme la gendarmerie ou les écoles, maintiennent un maillage rural malgré les réorganisations. D’autres, comme les préfectures, dématérialisent les procédures, réduisant les guichets physiques.

Cette évolution crée parfois un sentiment d’abandon, faute d’une évaluation suffisante des publics concernés, parfois très éloignés du numérique.

Repenser les mobilités et lutter contre la fracture numérique

La mobilité et la couverture numérique sont cruciales pour la proximité et l’accessibilité des services, influençant l’économie, l’attractivité et l’équité sociale. Les services publics et médicaux restent souvent en périphérie, posant des problèmes d’accessibilité.

La mobilité

La mobilité est en effet une condition essentielle d’émancipation et d’accès de plein droit aux notions de liberté et d’égalité qu’elle véhicule, qu’il s’agisse d’accès à l’emploi, aux études, aux activités sportives, culturelles et de loisirs, aux démarches administratives, aux rendez-vous médicaux ou encore aux courses alimentaires.

Se déplacer facilement est un élément indispensable à la qualité de vie quotidienne des habitants.

Être un territoire résilient et compétitif face aux défis environnementaux et sociétaux à venir passe donc inévitablement par une politique mobilités ambitieuse et soucieuse de répondre aux besoins des habitants.

Au-delà des solutions physiques à proposer, favoriser l’accès à une information fiable, simple et centralisée, accessible à tous aussi bien de façon numérique que via des relais de proximité (mairies, Espaces France Service) est essentiel.

Il en va de la lutte contre l’isolement et du maintien des liens sociaux essentiels au bien-être des habitants. Il en va aussi de la lutte contre la vulnérabilité énergétique croissante des ménages face au renchérissement des énergies fossiles ainsi que de la réduction de la production de gaz à effet de serre, accélérateurs du changement climatique.

L’anticipation et l’adaptation aux impacts du changement climatique

Les preuves scientifiques sont sans équivoque : le changement climatique est une menace pour l’humanité et la planète. Le dernier rapport du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC), publié le 4 avril 2022, montre que les risques climatiques apparaissent plus tôt que prévu, et de manière plus sévère (sécheresse, tempêtes, vagues de chaleur, etc.).

Nombreuses sont les pistes d’actions pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre et la dégradation de nos écosystèmes :

  • la rénovation des bâtiments, la transition vers les mobilités bas-carbone (transports en commun, marche, vélo, covoiturage),
  • la maîtrise de nos productions et nos consommations (d’énergie, de ressource, d’espace…),
  • la gestion des espaces naturels,
  • la sobriété,
  • une alimentation saine issue d’une agriculture durable,

Il revient au territoire de traiter ces champs d’actions par la mise en œuvre de politiques favorables à la lutte contre le changement climatique, répondant aux enjeux plus spécifiques de notre territoire, que sont l’agriculture, l’eau, la population et la préservation du patrimoine.

La vulnérabilité du territoire au changement climatique est définie par le croisement entre les effets potentiels du changement climatique et l’impact des différentes activités. Il en est ici ressorti une priorité du Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) en matière d’adaptation sur cinq secteurs stratégiques prioritaires.

La préservation de la ressource en eau

La stratégie vise à améliorer la résilience du territoire face aux conséquences du changement climatique et de ses impacts sur la ressource en eau. Pour cela, la communauté de communes envisage plusieurs axes de progrès :

  • Intégrer les enjeux liés aux faibles niveaux d’eau dans ses politiques publiques
  • Optimiser les usages de l’eau
  • Protéger les captages d’eau potable
  • Améliorer les rendements des réseaux d’alimentation en eau potable
  • Intégrer une culture du risque climatique au sein des entreprises
  • Promouvoir une agriculture résiliente

La préservation de la biodiversité

De nombreuses espèces sont menacées de disparition sur notre territoire à cause de l’érosion de la biodiversité. Ce constat semble être sans précédent et accéléré. L’origine en est principalement l’augmentation des pressions anthropiques sur près de l’ensemble des milieux et le changement climatique.

Une incroyable richesse écologique

Le territoire des Balcons du Dauphiné a une grande responsabilité en matière de biodiversité, abritant une incroyable richesse écologique. À titre d’exemple, il abrite 30 habitats naturels d’intérêt européen, près de 75 espèces « Habitats-Faune-Flore » et 60 espèces « Oiseaux ». Ainsi, notre site Natura 2000 est classé 1ᵉʳ pour la biodiversité, bien qu’il soit 262ᵉ en termes de surface.

Afin de répondre à cette perte croissante de biodiversité, une nouvelle stratégie nationale a été adoptée pour les 10 ans à venir. Elle vise un niveau de protection de 30 % du territoire national, dont un tiers sous protection forte.

Le territoire des Balcons du Dauphiné, contribue aujourd’hui à hauteur de 2,6 % en protection forte (contre 1,8 % au niveau national) et 23 % pour l’ensemble des protections.

Ce travail doit se poursuivre

Les questions relatives au foncier et à l’encadrement de son artificialisation dans le contexte de la loi Climat et Résilience doit nous interroger sur les stratégies à mettre en place, afin de garantir le développement équilibré du territoire malgré tout.

Enfin, la biodiversité et les écosystèmes naturels et agro-naturels sont un atout pour le territoire, source de résilience et développement.

Chacun d’entre vous doit pouvoir s’en servir pour susciter l’envie de donner à ce territoire les moyens de conserver un cadre de vie équilibré et soutenable, voire de faire encore mieux !