Mobilité durable et solidarité territoriale des Balcons du Dauphiné

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Politique publique et mobilité durable : la force du territoire

Objectif(s) visé(s)
La mobilité durable a trait à tous les grands enjeux du développement territorial, qu’il s’agisse de développement économique (attractivité/accessibilité), d’environnement, d’aménagement du territoire, de santé, d’inclusion sociale et d’accès aux services, ou encore de solidarité.
Le territoire est marqué par une forte utilisation de la voiture individuelle, notamment sur les petits trajets alors que les modes actifs (vélo route, transport à la demande) pourraient être privilégiés.
L’absence d’offre de transports en commun concurrentiels aux véhicules individuels renforce cette caractéristique.

Diminuer la précarité énergétique induite par les déplacements géographiques classiques

Déployer une offre structurée et accompagner le développement d’une offre alternative à l’usage de la voiture individuelle.
Le développement de pratiques nouvelles doit être encouragé et organisé. Il faut prendre en compte les besoins des habitants les moins mobiles et les plus fragiles du territoire, et également la hausse de la précarité énergétique dans ses composantes mobilités et transports.

Les axes de la politique / stratégie votée

Axe 1 – Proposer des solutions adaptées et simples d’accès aux besoins de mobilité des habitants

La volonté affirmée est de « privilégier les besoins des habitants plus que les attentes » en s’adaptant à la diversité des situations : identifier les contraintes à la mobilité et permettre à chacun de se rendre là où les services se trouvent. Par ailleurs, pour simplifier l’accès à l’information et faciliter la mobilité des habitants, un « guichet unique » dédié aux transports à la demande pourrait donner accès aux diverses solutions existantes sur le territoire.

La mobilité étant un vecteur devenu indispensable d’insertion et de lien social, il faut fournir des solutions adaptées aux personnes en difficulté pour se déplacer : les personnes âgées, les plus jeunes, les personnes en situation de handicap.

Aux côtés du transport à la demande ou de la mise à disposition de deux-roues en libre-service par exemple, il convient également de proposer des solutions autres, telles que le covoiturage, l’autostop organisé, l’autopartage, etc.

Enfin, la mobilité doit être envisagée en miroir à l’immobilité. Développer la fibre et les solutions alternatives à la mobilité (tiers lieux, espaces de coworking) y participera.

De fait, des services publics ou privés itinérants se rendant au plus près des habitants permettraient aussi de lutter contre la dépendance à la voiture et/ou l’isolement.

Axe 2 – Innover et expérimenter dans le cadre de partenariats facilitant l’accès à l’emploi

Pour y parvenir, il est nécessaire :

  • de s’engager dans des solutions adaptées au territoire (dentelle) en concertant largement
    (entreprises, chambres consulaires, syndicats…).
  • de privilégier les réponses locales pour les industries afin d’éviter les nuisances et veiller à
    croiser les enjeux de mobilité avec les politiques d’insertion, d’habitat, d’emploi et la
    production.
  • de prendre en compte les solutions du futur, comme l’hydrogène, dès maintenant, en veillant
    à ne pas faire concurrence aux acteurs privés.

Pour poursuivre ces ambitions, l’animation d’une plate-forme de mobilité inter-entreprises permettra
d’identifier les besoins des entreprises et salariés de mieux connaître les déplacements
domicile/travail et de favoriser les mutualisations. L’intérêt et l’efficacité d’incitations financières aux
entreprises et/ou salariés pour les bonnes pratiques peuvent aussi être envisagés.

Enfin, le meilleur déplacement étant celui que l’on ne fait pas, il faut développer les tiers-lieux incitant au télétravail/coworking et maintenir les capacités d’accueil d’activités artisanales dans le tissu urbain des communes (par les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU)).

Axe 3 – Sensibiliser et accompagner les habitants aux changements de comportement

Il est nécessaire de rompre avec l’autosolisme et de s’engager dans la modification des comportements sans contraindre les personnes à abandonner leurs voitures.
Rendre le futur désirable, faciliter les transitions en multipliant les dispositifs incitatifs comme :

  • les aides à l’achat ou les locations longue durée de vélos électriques
  • les bornes de recharge électrique et stations de recharge multiénergies

Le développement des véloroutes et voies vertes sur le territoire concourt à l’amélioration du cadre de vie. Le recours au vélo doit être encouragé par le développement de stationnements sécurisés (commerces, lieux publics, etc.).
Dès que possible, il faudra veiller à ce que les boucles villageoises jouent une double fonction de découverte touristique, mais aussi de déplacements locaux (entre bourg et hameaux, entre villages…).
Le schéma modes doux prévu dans le cadre de l’appel à projet AVELO 2 pourra faciliter le déploiement de cette stratégie.

Mobilité durable : quelle gouvernance ?

La coopération entre communes impose une bonne intégration des projets dans les stratégies de développement communal (Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) notamment) à 2 niveaux principaux :

  1. Un collège spécifique aux communes au sein du comité des partenaires pour garantir la
    complémentarité et la cohérence des projets de chacune d’entre elles.
  2. Une implication plus forte de l’intercommunalité dans son rôle de personne publique associée, pour
    veiller à inscrire les dispositions nécessaires au déploiement de ses diverses politiques et projets
    (dont les enjeux mobilité) dans les PLU.

Encourager le recours aux modes actifs des plus jeunes est d’une grande importance pour l’avenir du territoire dans toutes ses composantes : sensibilisation citoyenne, santé, environnement, cadre de vie…

Pour cela, il est possible d’agir efficacement par l’élaboration de plans de mobilité des établissements scolaires et le développement des « pédibus » notamment.